Les employés de St Mamet, menacés de se retrouver sans emploi à cause des difficultés financières de leur entreprise, ont tenté leur ultime chance. Le nouveau PDG de cette entreprise spécialiste de la compote, a, en effet, lancé une campagne audacieuse sur les réseaux sociaux pour obtenir le soutien des consommateurs et récolter les fonds nécessaires à une relance économique. Cette campagne de com, à la fois osée et originale, a permis de sauver l’entreprise.
Des centaines d’emplois menacés
Les 200 salariés de St Mamet qui travaillent sur son site principal, à Vauvert dans le Gard, sont menacés, et avec eux les arboriculteurs de la région, dont certains fournissent ce fabricant de compote depuis plus de trois générations. Au total, la disparition de cette entreprise pourrait détruire plus de 600 emplois.
Afin de sauver la situation, Matthieu Lambeaux, le nouveau PDG de la société, a lancé une campagne intitulée «Sauvons St Mamet» sur Facebook. Mais le plus original est la photo des vingt salariés de l’entreprise posant nus aux côtés de leur PDG, leurs parties intimes dissimulés derrière des cagettes de fruits vides sur lesquelles est écrit le message «si on ne fait rien nos arboriculteurs vont vraiment finir à poil». La méthode choisie avait pour objectif de marquer les esprits et ça a bien marché ! Puisqu’en l’espace d’un mois, plus de 8000 personnes ont liké la page « Sauvons St Mamet ».
St Mamet pourra recouvrer sa santé financière
Matthieu Lambeaux ne cache pas son enthousiasme en déclarant au Figaro que son entreprise pourra finalement être relancée. Il se donne 9 mois pour y arriver, grâce notamment à l’élan de solidarité déclenché par la campagne de com.
Créée en 1959, la société St Mamet est reprise en octobre dernier. Ses nouveaux dirigeants souhaitent informer l’opinion publique sur les difficultés financières qu’ils rencontrent et qui menacent salariés et producteurs locaux. Cette stratégie de communication qui s’appuie sur les réseaux sociaux a permis à l’entreprise d’améliorer nettement sa visibilité et sa notoriété auprès des consommateurs, et ce quasiment sans frais. La société, dont les caisses sont à nouveaux alimentées, aspire à un chiffre d’affaires de 200 millions d’euros sur les prochaines cinq années.