Une industrie forte va de pair avec des services forts. Une enquête qui s’est étalée sur dix ans a révélé que la Métropole lyonnaise doit son fort développement de ces dernières années à son socle industriel. L’enquête d’Opale montre, par ailleurs, que Lyon est la ville la plus industrielle des grandes aires urbaines françaises et que le secteur industrie-énergie-environnement accapare 18 % de l’emploi salarié. Ce qui correspond à 137 300 emplois. Les détails.
Un territoire dynamique, un tissu industriel diversifié et des secteurs d’excellence
Au moment où la majorité des grandes métropoles françaises font face à une régression de l’emploi dans le secteur industrie-énergie-environnement, l’industrie lyonnaise réussit à maintenir un bon niveau d’activité. Selon les rédacteurs de l’étude, c’est « grâce notamment à un tissu industriel extrêmement diversifié et à ses secteurs d’excellence » que la métropole lyonnaise se maintient dans une situation confortable.
La croissance d’emplois métropolitains s’explique, ainsi, par la présence d’une industrie forte, épaulée par des services aux entreprises de haute qualité. Force est de constater que ce socle industriel sert d’assise pour le développement des services aux entreprises et permet d’accélérer leur croissance dans la Métropole.
Il convient de souligner que la part d’emplois salariés dans les services aux entreprises à Lyon s’élève à 203 000 emplois, soit 26 % du total des emplois. Mais cette part ne cesse de progresser, tirée par l’essor du numérique et de l’ingénierie.
Un parc immobilier tertiaire résilient et en progression
Les rédacteurs de l’étude affirment que « Cette croissance favorise un développement soutenu et régulier de l’immobilier de bureaux : 2 55 600 m² de demande placée annuelle en bureaux, ces trois dernières années ». Le parc immobilier tertiaire lyonnais a, ainsi, évolué de plus de 35 % sur trois ans, frôlant les 6 millions de mètres carrés de surfaces de bureaux.
Les points forts de l’industrie lyonnaise sont nombreux, avec à leur tête les systèmes de transports terrestres. Ce secteur emploie plus de 76 900 personnes, un nombre resté presque inchangé (+ 1 %). Il suffit d’une petite comparaison pour constater la résilience de ce secteur en termes d’emploi. En effet, l’industrie automobile à Lyon n’a perdu que 4 % d’emplois, comparé au reste du territoire français qui a vu s’évaporer 15 % d’emplois.
Le secteur de l’énergie n’est pas en reste, puisqu’il est en forte hausse, avec un bond de 11 % du nombre d’emplois, ce qui équivaut à 19 400 emplois.
L’emploi dans la chimie en forte hausse
Le secteur de la chimie arrive en 3e position en termes d’emploi, enregistrant une augmentation de 7 % en dix ans. Le nombre d’emplois s’élève, ainsi, à 14 700 salariés.
Les emplois industriels prospèrent dans la métropole lyonnaise et de nouveaux secteurs avec un fort potentiel en matière d’emploi ne cessent de se développer. C’est le cas notamment du numérique où l’on dénombre plus de 41 500 emplois privés (+ 11 %). Une performance quasi égale à celle réalisée par un fleuron de l’économie lyonnaise, à savoir le secteur de la Santé/biotech qui totalise pas moins de 41 700 emplois salariés (+ 4 %). Il en est de même pour les cleantech, englobant l’ensemble des entreprises ayant des activités dans l’environnement et la lutte contre les pollutions, où l’on a constaté une augmentation de + 4 % du nombre d’emplois salariés (8 200 emplois).
La grande résilience de l’économie métropolitaine lyonnaise s’explique, surtout, par a grande diversité de ses secteurs industriels. Une diversité qui permet de compenser les lacunes et faiblesses dont peuvent souffrir certains secteurs. Vous l’aurez compris, en préservant son socle industriel, Lyon affiche une excellente santé sur le plan économique, contrairement à d’autres métropoles qui ont misé sur la tertiarisation de leur économie.